Excision - De quel droit et ou comment cela se passe ......

Excision féminine = Mutilation Génitale

 

Mais de quel droit !!!!!!!!...

Religion ???

Racines Ethniques Ancestrales ???

 

 

Dans le monde, plus de 150 millions de femmes sont victimes de mutilations génitales. En France, on estime à 35 000 le nombre de fillettes et adolescentes excisées ou menacées de l'être. De la prévention aux solutions chirurgicales, mobilisons-nous pour mettre fin à ces pratiques d'un autre âge 

 

150 millions de femmes mutilées

On pense souvent aux mutilations génitales féminines comme issues d'une culture en voie de disparition, et très circonscrite au territoire africain. Cette croyance est loin de correspondre à la réalité, même si certains pays d'Afrique comme le Mali ou la Gambie sont les plus pratiquants en la matière. Excision et infibulation touchent encore 150 millions de femmes à travers le monde et la France compterait 30 000 femmes et jeunes filles excisées.

Cette tradition concerne en effet 6 000 fillettes par jour dans des pays allant des Etats arabes à… l'Inde. En Europe et aux Etats-Unis également, jusqu'aux années 1930, on retrouve de telles pratiques sur des jeunes filles sous prétexte de prévention de la masturbation et de l'hystérie, voire, plus généralement, de maladies psychiques. "L'excision, tout comme l'infibulation, est pratiquée par des animistes, des catholiques, des coptes, des juifs, des musulmans, des protestants", souligne la sociologue Isabelle Gillette, tout en précisant que, pour autant, aucune religion, ni même l'Islam, contrairement à certaines croyances, n'a jamais imposé l'excision dans ses lois.

Une affaire de femmes ?

En dehors de ces (pseudo-) raisons religieuses évoquées, des motifs identitaires et culturels sont majoritairement donnés : en particulier, avec la forte migration de certaines communautés, les pressions sociales des anciens et des rites traditionnels se font plus pressants, et le non-respect de ceux-là plus excluants que jamais. On ne peut cependant oublier le fort impact de la domination masculine et patriarcale dans la perpétuation de ces pratiques. Nombre d'hommes des sociétés concernées refuseraient, en effet, de se marier à une femme non excisée, même si, disent-ils, "l'excision est une affaire de femmes, et que ce sont elles qui décident".

Un rite de passage

L'âge de l'excision s'étale en moyenne de 4 à 12 ans, selon l'UNICEF. De fait, la plupart des traditions instaurent ce rite de passage - le plus souvent vers l'âge adulte - pour les petites filles d'une dizaine d'années.

Néanmoins, les mutilations génitales féminines ont lieu à tout âge : du nourrisson à la femme venant d'accoucher de son premier enfant. Tout dépend de l'ethnie, mais également de facteurs extérieurs, comme ceux de la migration, de lois locales, d'urbanisation, etc. "Ainsi en France, comme l'indique Isabelle Gillette, peut-on craindre parfois que l'interdit légal mal compris ne fasse que retarder le moment de la mutilation".

Virginité et chasteté sont enfin les moteurs puissants de cette tradition, les femmes ne la respectant pas étant considérées comme impures, incapables de maîtriser leurs pulsions, voire susceptibles d'empoisonner leurs mari et enfants par leur sexe, ou même de posséder un sexe, qui, non coupé, continuerait de grandir, dépasserait celui de l'homme et pourrait même l'avaler… L'excision permettrait, en un mot, de devenir une femme.

Les trois méthodes

Sous l'appellation globale d'excision, trois types de mutilations sexuelles féminines existent. Les plus populaires (80 %) sont la sunna - en particulier en Egypte - qui consiste à couper le prépuce du clitoris, sa membrane, ou simplement à l'inciser ("excision symbolique") et la clitorectomie, soit l'ablation partielle ou totale du clitoris et des petites lèvres : ce sont les deux modes d'excision simple.

Mais, sous le titre d'"excision pharaonique" existe également l'infibulation, qui représente 15 % des mutilations génitales féminines et en est bien la forme la plus grave . Celle-ci, principalement pratiquée en Afrique de l'Est et par ses ressortissants, recouvre une ablation du clitoris, des petites et des grandes lèvres. La vulve est ensuite suturée (parfois à l'aide d'épines) pour ne laisser ouvert qu'un espace minuscule permettant d'uriner et d'écouler les flux menstruels. Au mieux, le mari coupe les fils après le mariage, au pire, les fils se rompent petit à petit par les tentatives de rapports sexuels en plusieurs mois, et au prix de souffrances difficilement descriptibles. Enfin, il arrive qu'après l'accouchement, on réinfibule la femme.

La santé publique en questions

L'excision est la plupart du temps un traumatisme durable, voire définitif pour les femmes concernées. Du choc premier, psychologique et douloureux dont les séquelles peuvent persister toute une vie, des conséquences physiologiques à court, moyen et long terme peuvent varier du handicap à la mort pour certaines femmes. A court terme, les risques d'hémorragie létale sont particulièrement forts, à moyen et long terme, ce sont incontinence, risques pour la mère lors de l'accouchement, kystes, abcès, augmentation du risque de contamination par le virus du sida, et parfois stérilité, en particulier avec l'infibulation.

Des lois et des procès

Selon l'agence Syphia International, "sept états occidentaux et douze africains ont adopté des lois interdisant ou restreignant l'excision et l'infibulation". L'objectif étant pour l'ONU d'enrayer les mutilations sexuelles d'ici trois générations.

En France, de 10 à 20 000 petites filles seraient exposées au risque d'excision, selon différentes associations d'aide. Mais, à la différence de nombreux autres pays occidentaux, le problème de l'excision est au coeur de l'actualité depuis plus de 20 ans et donne lieu à de nombreux procès. Le dernier, en février 1999, a été une première du genre : une victime d'excision, Mariatou Koita, portait plainte contre les responsables de sa mutilation, de ses parents à l'exciseuse. Tous furent condamnés à de lourdes peines d'emprisonnement.

Mais plus encore que les condamnations, les associations s'accordent souvent à dire que l'éducation des femmes, et des mères des ethnies concernées en particulier, seront le vrai levier permettant l'abandon de ces pratiques. En ce sens, de nombreuses ONG et institutions internationales travaillent sur ce sujet en mettant au centre les femmes objets de ces traditions, pour qu'elles ne soient plus victimes mais actrices de leur destin.

Anne Souyris

Vous pouvez également vous renseigner auprès de :

L'association nationale des médecins de protection maternelle et infantile
27 rue Lasserre
92130 Issy les Moulineaux

* Tous droits réservés sur l'intégralité du texte *

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27/03/2008
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