Bernadette Chirac re-part en campagne
La nouvelle campagne
de Bernadette Chirac
Philippe Goulliaud
03/10/2008
L'ex-première dame de France promeut pendant le mois d'octobre une campagne en faveur des personnes âgées hospitalisées. (Sébastien Soriano / le Figaro) Crédits photo : Le Figaro
La Cour des comptes procède à un contrôle de la Fondation Hôpitaux de Paris-Hôpitaux de France.
Bernadette Chirac repart au combat. L'ancienne première dame de France reprend son bâton de pèlerin pour assurer, durant tout le mois d'octobre, la promotion de la douzième édition de la campagne «Plus de vie» en faveur des personnes âgées hospitalisées menée par la Fondation Hôpitaux de Paris-Hôpitaux de France qu'elle préside, avec pour parrains Mireille Darc et Aimé Jacquet.
Jeudi prochain, Bernadette Chirac assistera, à Compiègne, à un match de football caritatif opposant une équipe de La Poste au Variétés Club de France. Didier Deschamps, Christian Karembeu et Laurent Blanc, les champions du monde 1998, y sont annoncés. Et le 13 octobre, elle sera l'invitée d'une émission spéciale de Michel Drucker sur France 3. Car depuis qu'elle a quitté l'Élysée, en mai 2007, l'épouse de Jacques Chirac a conscience qu'il lui faut «beaucoup plus travailler» pour collecter des fonds.
«Quand on est la femme du chef de l'État, on jouit d'une grande notoriété. On a plus facilement accès à un certain nombre de gens, y compris dans les administrations», observe-t-elle. Sur fond de crise financière et de hausse du coût de la vie, les temps sont difficiles pour qui fait appel à la générosité du public et des sponsors. D'autant que circulent sur Internet de vilaines rumeurs mettant en cause David Douillet et la Fondation de l'ex-première dame. Parrain de l'opération «Pièces jaunes» en faveur des enfants et adolescents hospitalisés, Douillet est accusé d'avoir utilisé indûment une voiture de la Fondation.
Des rumeurs qui provoquent l'indignation de Bernadette Chirac. «Halte à la calomnie !», proclame-t-elle. Elle fait valoir que «la Fondation ne possède aucun véhicule, ni en propre ni en location» et que ni elle-même ni les parrains et personnalités du spectacle ou du sport qui soutiennent la Fondation «ne perçoivent de rémunération ou d'avantages en nature».
Toujours aussi combative
«Je suis extrêmement vigilante», dit Bernadette Chirac, en insistant sur «la transparence et la rigueur» de la Fondation qu'elle préside. D'ailleurs, c'est avec la plus grande tranquillité qu'elle attend le contrôle auquel Philippe Séguin, premier président de la Cour des comptes, a décidé de procéder. Ce contrôle a commencé en août et va encore durer quelques semaines. «Attachée à la parfaite transparence de sa gestion et de ses actions, adhérente au comité de la charte de déontologie, et soumettant annuellement ses comptes à certification par un cabinet indépendant, la Fondation Hôpitaux de Paris-Hôpitaux de France aborde avec sérénité ce premier contrôle depuis sa création et publiera sur son site les conclusions arrêtées par la Cour des comptes», indique la Fondation, dans un communiqué.
Toujours aussi combative, Bernadette Chirac veut à tout prix éviter que ces rumeurs nuisent aux activités de sa Fondation. C'est en majeure partie grâce aux «Pièces jaunes» qu'a été construite la Maison de Solenn, cette maison pour adolescents de l'hôpital Cochin à Paris sur laquelle elle veille avec amour, en raison de son histoire familiale. Inaugurée en novembre 2004, la Maison de Solenn va bientôt fêter son quatrième anniversaire. Depuis un mois, un nouveau chef de service, le Pr Marie-Rose Moro, a succédé au très médiatique Marcel Rufo, retourné à Marseille. Bernadette Chirac a sélectionné avec le plus grand soin celle qui va poursuivre l'œuvre entreprise et qu'elle connaissait de longue date. Psychiatre d'enfants et d'adolescents, psychanalyste, Marie-Rose Moro a créé la Casita, la maison d'adolescents d'Avicenne, l'hôpital de Bobigny.